
Octobre 2025 : ce mois-ci dans la recherche sur la maladie de Huntington
Octobre a été un mois riche en découvertes dans la recherche sur la maladie de Huntington : des éclaircissements supplémentaires sur l’AMT-130 d’uniQure, une cartographie de comment et où la MH modifie le cerveau, des études mécanistiques précoces ciblant la réparation de l’ADN, et une réunion majeure rassemblant le domaine.

Ce mois-ci a apporté de nouvelles révélations sur les biomarqueurs, la science fondamentale et le rassemblement de la communauté. En particulier, nous avons vu comment les stratégies ciblant la réparation de l’ADN gagnent en importance, comment les lacunes dans le diagnostic sont quantifiées, et comment le Congrès annuel de recherche clinique sur la maladie de Huntington 2025 a approfondi les connexions dans le domaine. Ensemble, ces développements reflètent à quel point le paysage de la recherche sur la MH a mûri, et combien de nouvelles pistes restent à explorer.
Points forts de la recherche thérapeutique et clinique
Un regard plus approfondi : Un mois après les gros titres sur l’AMT-130
Quatre semaines après l’annonce historique d’uniQure, la communauté MH est encore en effervescence. HDBuzz a pris du recul pour analyser ce que les données montrent réellement, et ce qui reste incertain.
Les premiers résultats de l’essai de phase 1/2 à petite échelle suggèrent que l’AMT-130 pourrait ralentir la progression de la MH d’environ 75 % chez les participants à forte dose, marquant la première preuve qu’une thérapie pourrait modifier le cours de la maladie. Mais prometteur ne signifie pas prouvé. La petite taille de l’essai, l’utilisation d’un comparateur Enroll-HD au lieu d’un contrôle placebo complet, et l’absence d’examen par les pairs signifient que nous devons interpréter ces résultats avec prudence, et des questions restent sans réponse concernant la durabilité, la sécurité et l’accès.
En démêlant le battage médiatique des gros titres, un point crucial est renforcé : les progrès dans la recherche sur la MH sont réels et s’accélèrent, mais ils se produisent par des étapes régulières et prudentes, et non par des bonds soudains. Bien que la nouvelle soit porteuse d’espoir, la prudence est de mise lors de la lecture de gros titres sur un « remède » ou un « traitement » qui semblent trop beaux pour être vrais.

Congrès de recherche clinique du Huntington Study Group (HSG) 2025
La réunion d’octobre à Nashville a offert un large éventail de mises à jour : nouveaux designs d’essais, analyses approfondies des biomarqueurs, interactions communauté-chercheurs, et résultats de phase précoce qui laissent entrevoir des changements de paradigmes. Et HDBuzz était là, au premier rang, pour tout couvrir. La réunion a souligné l’importance de partager les données précoces, d’aligner les critères d’évaluation et de créer une dynamique collaborative.
D’une certaine manière, le congrès agit comme une serre pour les idées, nourrissant les germes de l’innovation jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour des essais sur le terrain. La valeur ici ne réside pas seulement dans les résultats présentés, mais dans les relations établies et les priorités affinées.
Biomarqueurs, mécanismes et recherche sur la population
Ciblage mécanistique de la réparation de l’ADN dans l’expansion des répétitions CAG
Une étude suggère que de petites molécules ciblant les « machines de balayage de l’ADN » pourraient ralentir l’expansion des répétitions CAG qui sont la cause génétique de la MH. Cette découverte apporte un éclairage sur le mécanisme qui pourrait déclencher l’apparition de la maladie et offre un nouvel angle thérapeutique potentiel.
Ce travail combine des molécules dans un tube pour mieux comprendre comment les processus de réparation des erreurs qui causent l’expansion CAG se dérèglent dans la MH, donnant aux chercheurs quelque chose de tangible à cibler avec des médicaments. Bien sûr, de nombreuses questions subsistent : Quel est le profil de sécurité ? Dans combien de temps cela pourrait-il se traduire chez l’homme ? Et à quel stade de la maladie pourrait-il y avoir le plus grand impact ?
Ce mois-ci a apporté de nouvelles révélations sur les biomarqueurs, la science fondamentale et le rassemblement de la communauté.
Quelle est la taille de l’iceberg de la maladie de Huntington ?
Une récente étude de modélisation mathématique a posé la question : combien de personnes portent le gène de la MH et restent non diagnostiquées ? Ce travail tente de définir la partie « cachée » de l’iceberg — les personnes porteuses du gène de la MH qui ne sont pas diagnostiquées — une information cruciale pour comprendre l’impact total de la maladie.
Connaître la taille de la population invisible nous aide à calibrer la portée réelle du développement thérapeutique, car ce ne sont pas seulement ceux déjà diagnostiqués qui sont affectés par la MH, mais aussi ceux qui restent à découvrir. Cela peut également aider nos leaders communautaires à mieux faire campagne pour obtenir des ressources et de la reconnaissance auprès de leurs gouvernements et systèmes de santé respectifs.
Travaux mécanistiques primés par HDBuzz
Octobre a également présenté des contributions clés de chercheurs en début de carrière via le Prix HDBuzz, parrainé cette année par la Fondation de la maladie de Huntington (HDF) :
Un article de Gravity Guignard a exploré comment la réduction des niveaux de la protéine huntingtine non expansée, ou des versions « saines », pourrait compliquer le développement sûr de médicaments. Ce travail rappelle que la réduction des niveaux d’une cible doit être faite avec prudence.
Un autre article de la lauréate du Prix HDBuzz, Chloe Langridge, a mis en lumière la protéine SGTA comme cible thérapeutique potentielle pour la MH, s’ajoutant à la liste croissante de « protéines de soutien » dans la cellule qui pourraient indirectement améliorer les effets de la maladie.
Ces travaux mécanistiques renforcent l’idée que le concept du domaine de « cibler la huntingtine » évolue vers « impacter le réseau moléculaire autour de la huntingtine ».

Premiers indices dans le cerveau MH : cartographier les changements dès la naissance
Une étude récente a utilisé des techniques spécialisées qui examinent où et comment les cellules dans les cerveaux de souris sont impactées par la MH. Ils ont découvert qu’il y a des changements au niveau des cellules individuelles bien avant l’apparition des symptômes.
Les chercheurs ont constaté que les changements d’activité génétique semblent commencer à la naissance chez les souris MH, en particulier dans le striatum et le cortex, les régions cérébrales les plus affectées dans la maladie. Les neurones épineux moyens peuvent avoir une sur-activation précoce de gènes clés d’identité qui déclinent plus tard, tandis que les gènes de développement cortical semblent être réduits dès le début.
Ces découvertes suggèrent une vue en accéléré de la progression de la MH, soulignant que les changements moléculaires commencent tôt mais évoluent progressivement, façonnant quelles cellules deviennent les plus vulnérables.
Thèmes qui ont unifié le mois
- D’abord le mécanisme, ensuite la traduction — Il y a un accent clair mis sur la compréhension de comment la MH fonctionne (réparation de l’ADN, réseaux de protéines). Ces insights seront cruciaux alors que les traitements ciblant le fonctionnement de la protéine huntingtine se traduisent en clinique.
- Quantifier l’inconnu — Qu’il s’agisse de porteurs non diagnostiqués ou de réseaux de protéines non testés, octobre a mis l’accent sur la mesure des parties cachées du paysage de la MH.
- La communauté et la collaboration comptent — Les grandes réunions, la transparence autour des travaux mécanistiques complexes, et l’avancement des projets de recherche avec l’aide de la communauté MH renforcent que le progrès ne se fait pas isolément, mais par un effort collectif.
- Optimisme prudent avec rigueur — Bien que le rythme de la recherche sur la MH semble s’accélérer, les chercheurs sont dédiés à relayer un message précis à la communauté et le domaine est à juste titre attentif aux signaux de sécurité, aux fausses pistes, et au besoin de données robustes.
Votre soutien aide à garantir que les familles partout restent informées et autonomes alors que la science nous fait tous avancer vers un avenir sans MH. Merci !
L’automne de l’espoir
Le reportage indépendant de HDBuzz reste vital, particulièrement alors que nous avançons vers des médicaments modifiant la maladie. Le mois d’octobre a poursuivi notre campagne de dons de 8 semaines, « Tomber dans l’espoir ».
Grâce à la générosité de la communauté, nous avons pu dépasser notre objectif initial de collecte de fonds de 30 000 $ ! Votre soutien aide à garantir que les familles partout restent informées et autonomes alors que la science nous fait tous avancer vers un avenir sans MH. Merci !
Résumé
- De nouveaux travaux sur les petites molécules ciblent la machinerie de réparation de l’ADN, ce qui est prometteur mais précoce.
- Le Congrès de recherche clinique sur la MH 2025 du Huntington Study Group (HSG) a favorisé l’alignement global et le partage de données.
- Des études modélisant les porteurs de gènes non diagnostiqués mettent en lumière l’impact caché de la maladie.
- Des travaux mécanistiques primés sur la « bonne huntingtine » et SGTA montrent la complexité des cibles.
- Le mois a mis l’accent sur la mesure, le mécanisme et la communauté, de manière équilibrée.
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