Ed WildPar Professor Ed Wild Edité par Dr Jeff Carroll Traduit par Michelle Delabye & Dominique Czaplinski

Notre dernier compte-rendu de la conférence EHDN. Pour la première fois, des vidéos de nombreuses présentations, comprenant les sessions “EuroBuzz”, seront mises en ligne prochainement.

08:09 - La session du matin porte sur une des options thérapeutiques des plus passionnantes– la diminution de la huntingtine.

08:10 - Leslie Thompson s’est intéressée à la façon dont des petits changements sur la protéine huntingtine elle-même contrôlent son renouvellement. Si nous pouvons comprendre comment des cellules se débarrassent normalement de la huntingtine, peut-être pourrions nous augmenter le processus avec des médicaments. L’équipe de Thompson explore une voie clé que les cellules utilisent pour se débarrasser de la huntingtine, appelée la sumoylation (vraiment !). Un autre moyen de faire du bien aux cellules ayant la mutation MH : les aider à prendre davantage soin des protéines. Les cellules fabriquent des protéines aux fins de faire la plupart de leur travail ; celles-ci doivent se plier dans des formes complexes et ce processus peut parfois mal fonctionner. Une partie normale de la machinerie cellulaire de repliement des protéines est appelée TRIC. Donner davantage de TRIC aux cellules les protègent de la mutation MH. Thompson explore maintenant différents moyens d’administrer TRIC dans le cerveau, afin de comprendre s’il pourrait être une option thérapeutique pour la maladie de Huntington.

Leslie Thompson de UC Irvine a été parmi les présentateurs d'aujourd'hui. Son équipe étudie la protéine huntingtine mutante et les moyens de réduire les dommages qu'elle provoque.
Leslie Thompson de UC Irvine a été parmi les présentateurs d'aujourd'hui. Son équipe étudie la protéine huntingtine mutante et les moyens de réduire les dommages qu'elle provoque.

08:27 - Doug Macdonald de la fondation CHDI travaille depuis longtemps sur des thérapies de diminution de la Huntingtine. La diminution de la Huntingtine est une des thérapies potentielles des plus intéressantes pour la maladie de Huntington. Le gène MH mutant est utilisé par la cellule pour fabriquer une copie que nous appellerons “Messager ARN” et qui sera à son tour transformé en protéine. Confus ? Avec surprise, il existe maintenant des thérapies qui peuvent attaquer chacun de ces niveaux - le gène, le message et la protéine - pour essayer de se débarrasser de cela. En conséquence, quelle approche fonctionnerait-elle le mieux pour réduire les symptômes de la MH ? La fondation CHDI essaie, avec d’autres chercheurs, un certain nombre d’approches. Une question se pose : comment saurons-nous si nous avons diminué les taux de huntingtine ? De nouvelles approches, étonnantes, permettent aux chercheurs de compter les copies individuelles de la protéine huntingtine. Ces techniques étant très sensibles, elles permettent aux scientifiques de mesurer la huntingtine dans le liquide céphalo-rachidien, dans lequel baigne le cerveau. Si nous pouvions administrer des médicaments dans le cerveau pour diminuer la huntingtine, peut-être pourrions-nous, en recueillant le liquide céphalo-rachidien, être en mesure de s’assurer qu’ils agissent. Le don de liquide céphalo-rachidien n'est pas banal, mais il est beaucoup plus facile que le don de votre cerveau ! La fondation CHDI s’emploie à développer des mesures de hautes technologies de la fonction cérébrale fonctionnant chez les souris, dans l’espoir qu’elles vont également fonctionner chez les personnes.

08:51 - Jang-Ho Cha, de Merck et de l’association HDSA, parle du défi posé par les essais cliniques. “Notre ligne d’arrivée : des traitements pour la maladie de Huntington. Va-t-on exiger d’arriver à ce point ?”. Sans un chemin par les essais cliniques, nous n’obtiendrons pas de traitements efficaces. Il existe deux types de recherche dont les essais cliniques ont besoin – les études « cliniques » sur les personnes et les études « pré-cliniques » en laboratoire. Sur le chemin, il y aura des obstacles semblant insolubles mais si nous sommes intelligents, nous parviendrons à les franchir. Une fois que nous parviendrons à comprendre la façon de résoudre ces problèmes pour un essai, les solutions seront évidentes pour les futurs essais. La première phase de test d’un médicament est un essai ‘phase I’. Ces essais établissent uniquement l’innocuité et la tolérance d’un médicament. Des biomarqueurs, caractéristiques qui peuvent être mesurées chez des personnes, sont utiles pour garder les développeurs de médicaments sur la ‘bonne piste’. Le développement de médicaments pour la sclérose en plaques s'est accéléré grâce à la mise au point de biomarqueurs basés sur l’IRM. Cette accélération rapide des essais a conduit à 14 traitements pour cette maladie auparavant incurable. Qu’est-ce que la ‘phase II’ ? Une étude visant à fournir des ‘preuves du concept’ que le médicament agit. Nous devons penser différemment s’agissant des médicaments conçus pour améliorer les symptômes MH et de ceux que nous pensons peut-être qu’ils empêchent effectivement la maladie. De meilleurs moyens quantifiant les symptômes MH mèneront à des essais plus petits, plus rapides et moins coûteux. Un essai ‘phase III’ est conçu pour fournir des preuves ‘pivot’ qu’un médicament agit et peuvent mener à son approbation. “Pas de patients, pas d’essais”. Une communauté MH engagée et informée est nécessaire pour compléter les essais cliniques dont nous avons besoin.

10:10 – Les réflexions du Professeur Landwehrmeyer sur la gestion de la déception et de la frustation citant Churchill – “La route du succès est d'aller d'échec en échec avec un enthousiasme intact”.

«Nous sommes sur le point d'avoir des traitements qui pourraient vraiment agir - Jang-Ho Cha »

10:22 - Landwehrmeyer nous dit : “Nous avons dit : les médicaments arrivent” et ce, depuis des années – Cela se réalise enfin.

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