
Eurobuzz 2014 : troisiĂšme jour
Notre troisiÚme et dernier compte-rendu de la conférence EDHN 2014 à Barcelone

Notre dernier compte-rendu de la conférence EHDN. Pour la premiÚre fois, des vidéos de nombreuses présentations, comprenant les sessions « EuroBuzz », seront mises en ligne prochainement.
08:09 – La session du matin porte sur une des options thĂ©rapeutiques des plus passionnantesâ la diminution de la huntingtine.
08:10 – Leslie Thompson sâest intĂ©ressĂ©e Ă la façon dont des petits changements sur la protĂ©ine huntingtine elle-mĂȘme contrĂŽlent son renouvellement. Si nous pouvons comprendre comment des cellules se dĂ©barrassent normalement de la huntingtine, peut-ĂȘtre pourrions nous augmenter le processus avec des mĂ©dicaments. LâĂ©quipe de Thompson explore une voie clĂ© que les cellules utilisent pour se dĂ©barrasser de la huntingtine, appelĂ©e la sumoylation (vraiment !). Un autre moyen de faire du bien aux cellules ayant la mutation MH : les aider Ă prendre davantage soin des protĂ©ines. Les cellules fabriquent des protĂ©ines aux fins de faire la plupart de leur travail ; celles-ci doivent se plier dans des formes complexes et ce processus peut parfois mal fonctionner. Une partie normale de la machinerie cellulaire de repliement des protĂ©ines est appelĂ©e TRIC. Donner davantage de TRIC aux cellules les protĂšgent de la mutation MH. Thompson explore maintenant diffĂ©rents moyens dâadministrer TRIC dans le cerveau, afin de comprendre sâil pourrait ĂȘtre une option thĂ©rapeutique pour la maladie de Huntington.

08:27 – Doug Macdonald de la fondation CHDI travaille depuis longtemps sur des thĂ©rapies de diminution de la Huntingtine. La diminution de la Huntingtine est une des thĂ©rapies potentielles des plus intĂ©ressantes pour la maladie de Huntington. Le gĂšne MH mutant est utilisĂ© par la cellule pour fabriquer une copie que nous appellerons « Messager ARN » et qui sera Ă son tour transformĂ© en protĂ©ine. Confus ? Avec surprise, il existe maintenant des thĂ©rapies qui peuvent attaquer chacun de ces niveaux – le gĂšne, le message et la protĂ©ine – pour essayer de se dĂ©barrasser de cela. En consĂ©quence, quelle approche fonctionnerait-elle le mieux pour rĂ©duire les symptĂŽmes de la MH ? La fondation CHDI essaie, avec dâautres chercheurs, un certain nombre dâapproches. Une question se pose : comment saurons-nous si nous avons diminuĂ© les taux de huntingtine ? De nouvelles approches, Ă©tonnantes, permettent aux chercheurs de compter les copies individuelles de la protĂ©ine huntingtine. Ces techniques Ă©tant trĂšs sensibles, elles permettent aux scientifiques de mesurer la huntingtine dans le liquide cĂ©phalo-rachidien, dans lequel baigne le cerveau. Si nous pouvions administrer des mĂ©dicaments dans le cerveau pour diminuer la huntingtine, peut-ĂȘtre pourrions-nous, en recueillant le liquide cĂ©phalo-rachidien, ĂȘtre en mesure de sâassurer quâils agissent. Le don de liquide cĂ©phalo-rachidien n’est pas banal, mais il est beaucoup plus facile que le don de votre cerveau ! La fondation CHDI sâemploie Ă dĂ©velopper des mesures de hautes technologies de la fonction cĂ©rĂ©brale fonctionnant chez les souris, dans lâespoir quâelles vont Ă©galement fonctionner chez les personnes.
08:51 – Jang-Ho Cha, de Merck et de lâassociation HDSA, parle du dĂ©fi posĂ© par les essais cliniques. « Notre ligne dâarrivĂ©e : des traitements pour la maladie de Huntington. Va-t-on exiger dâarriver Ă ce point ? ». Sans un chemin par les essais cliniques, nous nâobtiendrons pas de traitements efficaces. Il existe deux types de recherche dont les essais cliniques ont besoin â les Ă©tudes « cliniques » sur les personnes et les Ă©tudes « prĂ©-cliniques » en laboratoire. Sur le chemin, il y aura des obstacles semblant insolubles mais si nous sommes intelligents, nous parviendrons Ă les franchir. Une fois que nous parviendrons Ă comprendre la façon de rĂ©soudre ces problĂšmes pour un essai, les solutions seront Ă©videntes pour les futurs essais. La premiĂšre phase de test dâun mĂ©dicament est un essai âphase Iâ. Ces essais Ă©tablissent uniquement lâinnocuitĂ© et la tolĂ©rance dâun mĂ©dicament. Des biomarqueurs, caractĂ©ristiques qui peuvent ĂȘtre mesurĂ©es chez des personnes, sont utiles pour garder les dĂ©veloppeurs de mĂ©dicaments sur la âbonne pisteâ. Le dĂ©veloppement de mĂ©dicaments pour la sclĂ©rose en plaques s’est accĂ©lĂ©rĂ© grĂące Ă la mise au point de biomarqueurs basĂ©s sur lâIRM. Cette accĂ©lĂ©ration rapide des essais a conduit Ă 14 traitements pour cette maladie auparavant incurable. Quâest-ce que la âphase IIâ ? Une Ă©tude visant Ă fournir des âpreuves du conceptâ que le mĂ©dicament agit. Nous devons penser diffĂ©remment sâagissant des mĂ©dicaments conçus pour amĂ©liorer les symptĂŽmes MH et de ceux que nous pensons peut-ĂȘtre quâils empĂȘchent effectivement la maladie. De meilleurs moyens quantifiant les symptĂŽmes MH mĂšneront Ă des essais plus petits, plus rapides et moins coĂ»teux. Un essai âphase IIIâ est conçu pour fournir des preuves âpivotâ quâun mĂ©dicament agit et peuvent mener Ă son approbation. « Pas de patients, pas dâessais ». Une communautĂ© MH engagĂ©e et informĂ©e est nĂ©cessaire pour complĂ©ter les essais cliniques dont nous avons besoin.
10:10 â Les rĂ©flexions du Professeur Landwehrmeyer sur la gestion de la dĂ©ception et de la frustation citant Churchill â « La route du succĂšs est d’aller d’Ă©chec en Ă©chec avec un enthousiasme intact ».
«Nous sommes sur le point d’avoir des traitements qui pourraient vraiment agir – Jang-Ho Cha»
10:22 – Landwehrmeyer nous dit : « Nous avons dit : les mĂ©dicaments arrivent » et ce, depuis des annĂ©es â Cela se rĂ©alise enfin.
Pour en savoir plus
- Réseau Européen MH
- Dr Jeff Carroll, co-fondateur de HDBuzz, relÚve le défi de prendre une tarte sur le visage (lancé par le Dr Ed Wild) pour la sensibilisation à la MH.
- Prof Bernhard Landwehrmeyer, PrĂ©sident d’EHDN, a Ă©galement relevĂ© le dĂ©fi de se prendre une tarte sur le visage.
- Sur la diminution de la Huntingtine
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